Nous l’avons évoqué à plusieurs reprises sur ce blog, l’action A1 représente une part importante de SO PUR. L’objectif est de diffuser 80 % de la collection « Histoire » en freemium, c’est-à-dire que la version en ligne est accessible librement sur le site d’OpenEdition, et les autres formats numériques et la version papier sont vendus en librairie. Les directeurs et les directrices de la collection et de ses séries ont été informé·es de cette opération de diffusion freemium dès le début du projet SO PUR.

La pédagogie nécessaire à la science ouverte

Mais depuis le lancement de SO PUR, nous avons été parfois confrontés à l’incompréhension d’auteurs vis-à-vis de notre politique d’accès freemium. Nous avons donc choisi d’informer systématiquement les nouveaux auteurs de la collection Histoire : dès leur manuscrit accepté par le comité éditorial, nous leur communiquons une note d’information.

Cette note détaille les modalités du freemium et les raisons de notre volonté de diffuser les ouvrages sur ce mode. Nous la rendrons publique sur ce blog une fois sa rédaction testée et approuvée par un grand nombre d’auteurs et d’autrices.

La publication en ligne n’autorise ni le plagiat ni la copie. Elle facilite en revanche la citation et la consultation studieuse, éléments essentiels du débat scientifique. Selon les études récentes, la présence en ligne d’un ouvrage n’épuise pas la vente du livre papier, mais augmente la citation des travaux universitaires. L’étude que nous menons dans le cadre de SO PUR (voir article précédent) nous permettra d’étayer nos connaissances sur l’impact du freemium sur la diffusion des livres.

Le libre accès favorise la diffusion des connaissances et il offre une visibilité aux auteurs, à leur établissement, à leur équipe de recherche ainsi qu’à leur discipline. Le livre s’insère mieux dans le système documentaire mondial, augmentant le rayonnement du livre et des travaux scientifiques francophones dans l’espace international. Le libre accès et la science ouverte en général favorisent le partage des résultats scientifiques au sein de l’ensemble de la société.

Pour le chercheur, la publication en mode freemium est donc l’assurance d’une plus grande accessibilité de ses travaux, grâce à un lectorat élargi.

La nécessité d’un consentement éclairé

Au-delà de l’information que nous nous devons d’apporter aux auteurs, il est nécessaire d’avoir leur accord pour diffuser leurs ouvrages sous forme numérique d’une part et en freemium d’autre part. Depuis 2014, les contrats d’auteurs incluent systématiquement la possibilité de publier les ouvrages en versions numériques. Nous y prévoyons également la possibilité de les placer sous licence Creative Commons CC BY NC ND (autorisation de partager l’œuvre en citant l’auteur, interdiction d’en faire un faire un usage commercial (non commercial) ou de la modifier (non derivatives).

Dans le cadre de la science ouverte et de la diffusion en freemium à grande échelle que nous souhaitons, il est nécessaire de compléter le cadre juridique qui lie les PUR aux auteurs et ainsi de renforcer la relation de confiance qui nous unit. Les questions de publication numérique et de diffusion en libre accès sont complexes, il est donc particulièrement important que les auteurs donnent un consentement éclairé aux clauses du contrat. Nous avons un effort de pédagogie à faire pour expliquer les différences entre les licences et ce que chacune permet et interdit. Nous travaillons avec un cabinet juridique, Inno3, pour adapter nos modèles contractuels et mettre au point des documents explicatifs, ce qui fera l’objet d’un prochain article de blog.