Libérer des ouvrages avec le réseau de SCD
Les SCD (services communs de documentation) sont au plus proche du lectorat universitaire, étudiants autant que chercheurs, le cœur de cible des ouvrages des PUR. En montant le projet SO PUR, il nous a paru essentiel d’associer les SCD des onze universités du SAIC (service d’activités industrielles et commerciales) Éditions des PUR à notre politique de publication en science ouverte. L’un des axes de ce travail commun repose sur un choix concerté d’ouvrages à libérer (quels types d’ouvrages privilégier, comment choisir les titres concernés, comment financer cela, etc.).
Au cours de l’été, nous avons diffusé un questionnaire auprès des membres du réseau de SCD pour connaître leurs attentes quant à ces libérations d’ouvrages, ainsi que leurs possibilités et contraintes quant aux modalités de cette opération. Un souhait quasiment unanime a émergé d’emblée, à savoir que soient concernés à la fois des nouveautés et des ouvrages du fonds. Les réponses sont en revanche plus partagées sur les modes de choix des titres et de financement des libérations.
Nous avons constitué un groupe de travail pour élaborer différents scénarios de fonctionnement qui seront ensuite soumis à l’ensemble du réseau, avant d’entrer dans une phase d’expérimentation. Le 11 octobre, une partie de l’équipe SO PUR et les représentants des SCD des universités du Mans, de Nantes, de Rennes 1 et de Rennes 2 se sont ainsi rencontrés pour une première réunion du groupe de travail.
Quelles modalités de libération des ouvrages ?
Choisir les titres concernés
En 2018, les PUR ont participé à un programme de financement participatif coordonné par OpenEdition, en partenariat avec Knowledge Unlatched. L’opération consistait à permettre aux bibliothèques de participer à la libération d’ouvrages, mais le processus s’est avéré complexe et peu transparent, le choix des titres concernés n’ayant pas fait l’objet d’un véritable dialogue entre éditeurs et bibliothèques. L’objectif de notre action avec le réseau de SCD est similaire, mais en travaillant à plus petite échelle nous souhaitons mettre en place un système plus souple.
Si les SCD sont davantage au contact du lectorat, les PUR ont une meilleure connaissance des nouveautés, à paraître ou parues dans l’année. Le choix des titres à libérer se fera de manière concertée, à l’initiative du réseau de SCD, afin de répondre à la fois aux attentes du lectorat et aux impératifs juridiques et économiques des PUR. Il est proposé que les SCD établissent une liste des titres les plus empruntés afin de définir à la fois des titres à libérer et des thématiques d’intérêt commun pour guider les choix des nouveautés.
Comment les financer ?
La question du financement de ces libérations est plus délicate, car les budgets ne sont pas les mêmes d’un SCD à l’autre, mais tous sont contraints. De plus, le coût de libération d’une nouveauté est bien plus élevé que dans le cas d’un ouvrage du fonds, car les ventes papier sont diminuées par la diffusion en libre accès des formats numériques.
Plusieurs options sont possibles : une quote-part fixe égalitaire ou bien établie au pro-rata du public de chaque SCD, un système individuel dans lequel chaque SCD finance seul les titres qui l’intéresse au sein d’une liste établie collectivement, ou encore un système mixte mêlant quote-part fixe pour financer des ouvrages en commun et une part variable individuelle.
Quel que soit le mode de financement, l’objectif est de diffuser ces ouvrages en accès libre complet, c’est-à-dire que tous les formats numériques (XML, Epub et PDF) seront disponibles librement, et ce pour l’ensemble de la communauté universitaire.