Rencontre des lauréats du Fonds national pour la science ouverte
Le 27 septembre, le Fonds national pour la science ouverte (FNSO) organisait la première rencontre des lauréats des deux appels à projets lancés en 2019 et 2021. À cette occasion, Yves Picard et Océane Le Bourhis se sont rendus à Paris pour représenter SO PUR (lauréat du 2e appel à projets) et participer à deux ateliers thématiques.
La journée a été ouverte par Marin Dacos, coordinateur national de la science ouverte, qui a rappelé le rôle central des éditeurs dans la science ouverte : 46 % des publications scientifiques sont des contenus mis en accès ouvert par des éditeurs. Les métadonnées sont un enjeu important pour poursuivre ce développement. Dans un processus d’ouverture de la science, il est nécessaire d’accompagner les publications de métadonnées structurées pour diffuser aussi des informations sur le texte, par exemple l’affiliation des auteurs pour valoriser le travail des chercheurs français, ou encore le modèle économique de la publication pour être transparent sur le financement de la recherche et de sa diffusion.
Proposer une offre éditoriale
Le premier atelier auquel nous avons participé était consacré à une réflexion sur la manière de développer une offre éditoriale ancrée dans un ou des réseaux de proximité. Quinze projets étaient représentés avec ce point commun d’être présents dans plusieurs réseaux complémentaires et de natures différentes, qu’il s’agisse d’une proximité géographique, du niveau local jusqu’à l’international, ou d’une proximité intellectuelle, par exemple avec les chercheurs de sciences humaines et sociales dans le cas des PUR. Parmi les leviers identifiés pour fédérer les acteurs liés à l’édition scientifique, il est apparu que celui de la sensibilisation aux enjeux de l’édition et de la science ouverte est particulièrement importante, autant auprès des auteurs que des institutions dont ils font partie ou encore des financeurs.
Le projet SO PUR a ainsi réuni un réseau de SCD (services communs de documentation) à l’échelle des universités membres du SAIC pour les impliquer dans la politique de publication en science ouverte des PUR (voir à ce sujet l’article « Création d’un réseau de SCD »).
De nouveaux modèles économiques pour la diffusion en accès ouvert
SO PUR était également représenté lors d’un second atelier qui portait sur la mise en place de nouveaux modèles économiques pour soutenir une offre de science ouverte. La discussion a abordé aussi bien l’accueil par les communautés de ces changements que les relations avec les financeurs que cela implique. Il en est ressorti que les auteurs s’attachent davantage à la visibilité de leurs travaux qu’aux modèles économiques des publications, et cette visibilité est encore largement liée, pour eux, à l’existence d’un format papier. Les relations avec les financeurs, quant à elles, sont face à une importante évolution, d’une part car certaines lourdeurs administratives peuvent ralentir, voire empêcher le versement de subventions, et d’autre part car une politique de science ouverte pérenne nécessite des moyens humains autant que financiers.
La journée s’est achevée par une présentation des initiatives européennes et internationale visant à soutenir l’accès ouvert, en particulier selon le modèle diamant (sans frais pour l’autorat ni pour le lectorat : parlons du libretorat ;).