Un planning face aux aléas
Un calendrier prévisionnel est par définition amené à se heurter à la réalité et aux imprévus. Le déroulé de SO PUR n’échappe pas à la règle. Ce qui nous semble important, c’est de maintenir sur ce point l’exigence de transparence que SO PUR s’est donnée. Afin de rendre compte des difficultés au même titre que les réussites, voici un article sur ce sujet, dans l’esprit de publication des résultats négatifs.
Action A2 : Afficher une politique de coûts
Cette action est en cours et non encore livrée. Elle comporte deux aspects : d’une part le calcul des coûts de production selon une méthode fiable ramenés à un titre « exemplaire ». Il s’agit notamment de mettre à jour et d’affecter des clés de répartition des charges directes et indirectes par ouvrage ou catégories d’ouvrages. Le travail est bien amorcé sur ce point et devrait aboutir d’ici la rentrée. La difficile migration de notre outil de gestion vers Odoo a cependant freiné cette action.
D’autre part, le sujet est sensible, d’abord parce que le contexte évolue peu sur ce point. Les demandes de diffusion en open access gold de la part des auteurs nous arrivent (poussés par leurs universités ou par les règlements d’appel à projet de recherche national et international) mais sans apport de financement adapté. Les financements proviennent essentiellement du Fonds national Suisse. Ils sont réservés aux chercheurs suisses et ajustés au niveau de vie suisse. Ensuite, les PUR ont déjà une politique et des partenariats bien établis de financement, notamment avec les universités partenaires du SAIC. La question se pose donc de la manière dont les financements type FNS vont s’intégrer parmi ces dispositifs. Ces financements couvrent toutes les dépenses de l’éditeur, hormis ce qui est directement lié à l’édition papier, et cela inclut les bénéfices destinés à l’investissement. Au regard, les autres aides à l’édition sont plus faibles mais diverses et complémentaires. Il y a donc nécessité, au-delà de l’affichage de coûts, d’expliciter l’ensemble du modèle économique des PUR.
Action A3 : Expérimentation des outils
Cette action vise à expérimenter une filière de production d’ouvrages via un logiciel qui permet une mise en page directement depuis le format XML, sans passer par une mise en page par un graphiste sur Indesign (voir l’article « Filière de mise en page : du XML directement au PDF »). Deux numéros de JSSE ont été produits grâce à cette filière et ont déjà été publiés.
La collection « Æsthetica » rejoint ce système, mais l’action a pris du retard. Le premier titre de la collection qui devait sortir en librairie en mars 2023 est parti en impression au mois de juin. Il vient d’être livré aux PUR !
La mise au point de la filière se heurte à deux écueils : d’une part la complexité de la maquette de la collection et l’exigence typographique des PUR ne sont pas solubles aisément dans les CSS qui pilotent le PDF. D’autre part, il faut inventer en interne une nouvelle circulation du manuscrit, passant pour cette période expérimentale par l’équipe SO PUR mais devant s’intégrer dans le planning de parution et de promotion habituel. L’expérimentation révèle ce qu’il faudra mettre en place pour que la filière s’installe dans le quotidien de la maison d’édition.
Action B4 : Intégration des identifiants
Cette action est en retard depuis 7 mois. La migration difficile de notre outil de gestion interne vers Odoo rend impossible pour l’instant l’export de l’ensemble de notre catalogue. Cela sera finalement fait fin août. Alors, notre partenaire l’ABES nous aidera à récupérer les identifiants existants des auteurs déjà publiés aux PUR.
Action D6 : expérimentation des outils Coko
Les PUR souhaitent disposer d’instances Kotahi et Ketida (deux logiciels libres de gestion éditoriale, l’un dédié aux revues, l’autre aux livres), ce qui nécessite d’installer ces logiciels et leurs base de données sur un serveur. Les PUR se heurtent là à deux difficultés : trouver le bon prestataire prêt à s’investir dans l’installation et le paramétrage de ces outils nouveaux, trouver le bon hébergement technique. Pour une université, soumise à la comptabilité publique, les nouveaux modes de paiement en ligne et les nouveaux modèles économiques compliquent énormément les choses sur ce dernier point. Nous nous orientons vers une solution cloud où ces logiciels sont pré-installés.